Publication du numéro 9 des Cahiers Mémoire et Politique



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Le numéro 9 des Cahiers Mémoire et Politique vient de paraître et il fait la part belle aux questions de patrimoine matériel et aux conflits qui lui précèdent, voire lui succèdent. Il rappelle ainsi que les questions mémorielles demeurent des sujets clivants. Il est loin l’horizon de mémoires apaisées.

Dans « La France a une part d’Afrique en elle ». Microgéographie de deux nécropoles dédiées aux tirailleurs sénégalais, William Robin-Detraz, doctorant à l’Université Lumière Lyon 2, compare les mises en scène de la mémoire des tirailleurs issus des colonies française sub-saharienne au niveau local. Ses cas d’études sont deux nécropoles associées chacune à un conflit mondial différent : le Natus sis en région bordelaise et le Tata, qui se situe en région lyonnaise. L’approche microgéographique de l’auteur permet de détailler les usages politiques qui sont fait de la mémoire de ces tirailleurs

Dans Le déboulonnage des monuments au Canada : une stratégie de résistance convergente des militants autochtones, noirs et antiracistes, ainsi que des Canadiens français, pour faire face aux héritages coloniaux, Audrey Rousseau, professeure agrégée de sociologie au Département des sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), aborde la question du fallism, ces mouvements sociaux visant à la mise à bas de certaines statues et symboles de passés contestés. Les mouvances canadiennes étudiées sont résolument anticoloniales, mais présentent de grandes différences, notamment pour ce qui concerne les acteurs qui les constituent, Audrey Rousseau s’applique à exposer ces différences et leurs conséquences dans les luttes entreprises.

Dans Se mobiliser contre une politique mémorielle au nom du héros du village. Les itinéraires du rejet de l’aménagement de l’esplanade devant accueillir le monument de Ruben Um Nyobe à Douala (Cameroun), Yvan Issekin, PhD et chercheur associé au CERDAP-Université de Yaoundé II retrace les conflits politiques et sociaux qui ont abouti à l’élaboration d’un « non-lieu de mémoire », dès lors que le projet d’implantation de la stèle dont il est ici question n’a pas pu aboutir du fait de sa contestation.

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